Editorial

Bonjour

La presse internationale continue de s’intéresser au bilan d’étape de 10 ans de règne de SM Mohammed VI. Les livraisons tombent avec régularité. Des commentaires, des analyses, des valorisations sectorielles, etc. Tous s’entendent sur le fait que le Maroc bouge, avance, fait des efforts, doit confirmer, doit aller plus loin sur le chemin du changement. Les satisfécits assez nombreux sont tempérés par des nuances, des relativisations ou des mises en perspective souvent comparatives soit avec des exemples régionaux soit avec le passé même du pays. Les discours critiques parfois très sévères ou radicaux, eux, semblent limités dans leur portée par le fait que ceux qui les tiennent étaient les mêmes qui en 1999 avaient prédit l’écroulement du régime ou son incapacité à s’inscrire dans la durée. Dix ans après, les mêmes propos avec les mêmes excès semblent moins crédibles parce que leurs auteurs se sont cadenassés dans des postures négativistes militantes qui laissent peu de place à une appréciation objective et distanciée ou à une certaine indépendance d’esprit. Il y a également un genre qui en cette période de bilan prospère. C’est celui des écrits aveuglement laudateurs qui ne rendent service ni à l’objet ni au sujet célébré. Il verse, dans un parallélisme absolument parfait, dans l’excès contraire des écrits négativistes. Ils sont souvent le fait d’hebdomadaires internationaux qui sont coutumiers du fait. Ils adossent un dossier «journalistique» sur le Maroc à une approche publicitaire du marché de grande envergure. Tout cela fait que le volume du chiffre d’affaires réalisé impacte en intensité laudative le contenu éditorial. Cela dépend de la position du curseur. Mais il reste, sans corporatisme aucun, et objectivement, que les meilleurs papiers, les meilleurs articles, les plus crédibles, et les plus professionnels ont été écrits, ces derniers temps, par la presse marocaine. L’offre de lecture nationale est tellement large, pluraliste, diversifiée, multiple et diverse qu’elle a frappé d’obsolescence — ringardisé — ces écrits venus  d’ailleurs qui quand ils ne sont pas méchamment orientés, ils sont tout bêtement rémunérés. Ce qui revient au même.

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