Editorial

Classe moyenne

© D.R

Cela fait des années déjà que le secteur immobilier donne des signes d’essoufflement. On est bien loin des années 2000 où le secteur affichait une très bonne santé.

Pour les promoteurs immobiliers, il ne faut pas chercher loin puisque l’explication réside dans la crise des liquidités qui est en train d’impacter négativement le rythme des transactions à l’échelle nationale. Ils avancent même le chiffre, à la fois édifiant et inquiétant, d’un seul crédit sur dix qui serait accordé actuellement par les banques aux acquéreurs. Si la crise de liquidités peut se dissiper dans l’avenir, on l’espère en tout cas, il ne faut pas oublier que le secteur  connaît certains dysfonctionnements plutôt d’ordre structurel.

Au niveau de l’offre, il est connu de tous que la classe moyenne ne trouve pas aujourd’hui de logement correspondant à ses besoins. C’est de facto plus de la moitié de la société marocaine qui se trouvent hors jeu. Si l’Etat et les promoteurs immobiliers veulent éviter une panne du secteur, il faut absolument le doper en misant sur les produits destinés à cette classe. Mais pour le moment, ni l’Etat ni les professionnels ne veulent pas faire un peu plus estimant chacun qu’il a déjà fait des efforts et c’est bien dommage pour un secteur qui joue le rôle d’un véritable moteur pour l’économie.

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