Un clivage qui rappelle en quelque sorte celui qui avait eu lieu en 2000 à l’occasion du débat sur la Charte d’intégration de la femme.
A l’époque, un mouvement présenté comme étant progressiste et démocratique avait eu sa propre marche à Rabat en soutien à la charte alors que le courant dit islamiste avait préféré organiser sa propre marche à Casablanca pour la rejeter.
15 ans après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le Maroc était sorti plus fort de ce débat grâce à la clairvoyance royale et l’adoption d’un nouveau code de la famille. Est-ce que cela veut dire pour autant que les positions des uns et des autres ont changé ? Bien sûr que non. Au mieux, les visions ont un peu évolué mais sur le fond, les choses restent les mêmes. Maintenant, il va falloir juste éviter d’exploiter ce clivage à des fins politiciennes ou électoralistes.
Car la rue est une force qu’on peut facilement instrumentaliser mais il est beaucoup plus difficile
de la contrôler.
