Nos parlementaires ont-ils perdu la raison ? Sont-ils conscients du tort qu’ils causent aux institutions, au Maroc et aux Marocains? Le Parlement, l’une des institutions sacrées dans toutes les démocraties, est transformé dans notre pays à l’occasion de chaque séance hebdomadaire de questions orales en ce qui ressemble à un cours de récré où des écoliers s’injurient et se bagarrent pour piquer un goûter ou montrer qui est le plus fort dans la classe.
Sauf que dans ce cas, il s’agit d’une classe, disons-le clairement et d’une manière crue, de «vaut à rien». C’est en tout cas l’image que donnent certains membres de la deuxième Chambre qui non seulement s’éternisent dans la période transitoire, mais ont du mal à se focaliser sur l’essentiel, alors que le pays fait face à des chantiers et des enjeux déterminants pour son avenir.
Le comble, c’est qu’en plein brouhaha, certains conseillers s’échangeaient des sourires moqueurs et mesquins. Le président de la séance a même eu une phrase assassine en invitant les parlementaires à patienter jusqu’à la séance mensuelle avec le chef de gouvernement pour «la tbourida». Lamentable. De grâce, arrêtons la mascarade !