C’est un vieux débat qui refait surface aujourd’hui. Au milieu des années 90, lorsque le Maroc s’apprêtait à revenir à une configuration parlementaire avec deux Chambres (elle avait été abandonnée dans les années 70), des voix s’étaient alors élevées sur l’utilité de ce choix pour le Royaume.
Et pour cause, le budget de l’Etat (donc les contribuables) allait devoir supporter les salaires et les indemnités de plus de 600 députés. Pour un pays comme le Maroc, il faut reconnaître que c’est trop. Aujourd’hui, un débat similaire mérite d’être soulevé, d’autant plus que la Constitution de 2011 a fortement amoindri le rôle de la deuxième Chambre.
Prenons l’exemple du projet de loi de Finances. Malgré toutes les heures de travail et de débat qui auront lieu à la Chambre des conseillers, et en dépit du poids de l’opposition de cette Chambre, c’est la Chambre des représentants qui aura le dernier mot.
Il est vrai que la deuxième Chambre garantit une représentativité pour les syndicats et les Chambres professionnelles, mais ces derniers siègent bien au CESE… Alors pourquoi deux Chambres ?