Les dernières élections partielles méritent bien qu’on s’y attarde plus longuement. Il est vrai que les partis de la majorité ont raflé la mise lors du scrutin, mais les critiques et les accusations à peine voilées entre les membres de cette même majorité laissent perplexes. Les membres de la coalition gouvernementale qui forme l’Exécutif critiquent la gestion du gouvernement des élections. Le PJD et l’Istiqlal qui depuis des mois adoptent des positions aux antipodes sont parvenus à se mettre d’accord en critiquant leur allié, le mouvement populaire, dont le secrétaire général n’est autre que le ministre de l’intérieur et donc premier responsable du déroulement des élections. Cet énième incident est venu rappeler une nouvelle fois la fragilité de la majorité actuelle. Cette situation confirme, par ailleurs, le choix de la majorité à jouer le jeu de l’opposition. Un double jeu que les quatre alliés maîtrisent impeccablement et qui continue malheureusement à faire toujours recette.