La lenteur avec laquelle le gouvernement est en train de gérer certains dossiers stratégiques pour le pays fait craindre le pire. Avec des indicateurs économiques pratiquement tous dans la zone rouge et une marge de manœuvre de plus en plus réduite, il semble que le gouvernement file droit dans le mur avec des conséquences très graves sur le plan socio-économique. Cela s’applique notamment au dossier de la compensation. On entend plus d’ailleurs parler du dossier comme si le gouvernement pouvait encore se payer le luxe de repousser la réforme une ou deux années encore. Il faut dire que le choix fait par l’Exécutif de charger exclusivement le ministre Boulif de la réforme s’avère être aujourd’hui une erreur monumentale. Une telle réforme doit être le résultat de larges consultations pour éviter un scénario comme celui que nous sommes en train de vivre avec un gouvernement qui ne sait pas par où commencer ni comment convaincre ses propres alliés de la réforme.