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Edito : Accords inexploités

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Les derniers chiffres officiels de l’Office des changes sont édifiants : à part l’Europe avec laquelle le Maroc entretient historiquement des relations commerciales, bien avant l’accord d’association de 1996, les accords de libre-échange signés depuis le début des années 2000 ne sont pas pleinement exploités.

Les exportations marocaines vers les Etats-Unis, la Turquie ou encore les pays arabes de l’accord d’Agadir n’ont pas particulièrement explosé malgré le démantèlement tarifaire. Pourtant, les marchés américain ou turc, par exemple, sont de formidables réservoirs d’opportunités de business pour nos produits. De deux choses l’une alors : soit que les pays partenaires, malgré la suppression des droits de douane, continuent à faire du protectionnisme déguisé, à travers les barrières non tarifaires, soit encore que les entreprises marocaines ne sont pas suffisamment audacieuses et agressives pour aller chercher des marchés hors de leur zone de confort qu’est l’Europe.

Mais dans les deux cas, les pouvoirs publics, notamment le gouvernement et les administrations concernées, sont dans l’obligation de rectifier le tir parce qu’il y va des équilibres fondamentaux de notre économie. Si les partenaires utilisent les barrières non tarifaires, le Maroc doit en faire de même dans un esprit de réciprocité. A défaut, les accords de libre-échange comportent tous des mécanismes de concertation qui doivent être activés. Quant à la frilosité des entreprises, il existe des recettes utilisées par ailleurs pour encourager les pionniers comme les primes à l’export que l’Etat pourrait moduler pour mieux orienter le produit marocain vers les marchés ciblés. Les chefs d’entreprises qui tentent l’aventure sur des marchés nouveaux et inconnus méritent bien un bonus de plus que les autres…

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