Editorial

Édito : Bonne année

© D.R

La fin d’année est toujours l’occasion de faire le point sur les réalisations de l’an qui s’achève et de réfléchir à la tournure que prendra la nouvelle année qui se profile. 

Il ne s’agit nullement de distribuer de bonnes ou de mauvaises notes afin de s’adonner à un exercice de prédiction ou de prophétie, loin s’en faut. Il est plutôt question d’une lecture objective de faits connus de tous. Ainsi, au Maroc, 2013 a été marquée par une crise politique et partisane qui a atteint son paroxysme avec le retrait du parti de l’Istiqlal du gouvernement. Puis, le PJD a dû entreprendre une mission périlleuse pour reconstituer sa majorité gouvernementale, ce qui s’est malheureusement traduit par une grave situation d’attentisme, voire d’immobilisme, affectant de nombreuses institutions de l’État. Pendant ce temps-là, fort heureusement, la monarchie continuait d’assurer sur tous les plans, au Maroc comme à l’étranger.

L’on se souviendra aussi des critiques royales concernant la prise de position, pour le moins hostile et incompréhensible, de certains pays dans l’affaire du Sahara. Mais 2013 aura à coup sûr été marquée par la colère royale quant à la situation de l’enseignement ainsi que la gestion calamiteuse de la ville de Casablanca. Bref, la monarchie a assumé pleinement son rôle. Qu’en est-il alors pour le gouvernement ?

Le bras de fer entre l’Istiqlal et le PJD, puis les longues concertations pour la formation d’un nouveau gouvernement, ont impacté négativement le bilan. Une seule réalisation peut toutefois être mentionnée pour le chef de gouvernement: se maintenir en poste. Lorsque celui-ci affirme devant le parlement et l’opinion publique qu’il est sur la défensive, que faut-il attendre de lui ?

Il est d’ailleurs dommage que les responsables et les partis politiques soient déjà préoccupés par les échéances électorales de 2015 et 2016, car dans un sens, cela signifie que l’on pense à la fin, avant même d’avoir réalisé au moins une promesse de son programme électoral. Il est vrai que 2014 sera probablement l’année des vraies réformes de la retraite et de la compensation. Mais franchement, quel autre gouvernement, peu importe les partis politiques ou les technocrates qui le composent, aurait continué à retarder ces réformes au péril d’aggraver  la situation économique et financière du pays.

Il est bien dommage qu’on le fasse uniquement parce que nous n’avons plus vraiment le choix, ou parce que nous avons le FMI aux trousses. Cela dit, il est encore temps de renverser  la vapeur. Faisons en sorte que le travail et le sérieux soient nos cadeaux de fin d’année. Sur cette note optimiste, l’ensemble de l’équipe du quotidien Aujourd’hui le Maroc vous souhaite, chers lecteurs, une agréable et heureuse année 2014.

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