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Edito : Démissionnaires

© D.R

Le ministère de l’éducation nationale vient d’annoncer une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la grande réforme censée remettre notre école publique sur la bonne voie.

A compter de la prochaine rentrée, des changements importants seront introduits au niveau de l’apprentissage de certaines matières dont les langues pour certains niveaux du primaire. Ceci serait en phase avec la vision développée par le Conseil supérieur et qui fait office de feuille de route. Espérons qu’il n’y aura pas, cette fois-ci, de retour en arrière et que les petits écoliers sur qui l’expérience pilote sera entamée lors de la prochaine rentrée ne finiront pas dans le lot des «cobayes» sacrifiés.

Et tant que la loi-cadre sur l’enseignement, bloquée d’ailleurs par le PJD, ne sera pas actée et votée, le risque d’un retour en arrière est toujours fortement présent.

Dans les années passées, des tentatives de réformes et autres plans d’actions ont été initiés. Mais faute de cadre légal verrouillé, la plupart restaient au stade d’expérimentation sans lendemain, sans évaluation et surtout sans continuité dans le temps souvent pour des raisons politiques d’ordre partisan. Résultat : déjà défaillante sur le plan pédagogique, l’école publique s’est transformée en un grand ensemble complexe sans aucune logique d’ensemble ni un cadre conceptuel global.

Et dans tout cela, celles et ceux qui étaient censés être les premiers à porter la réforme et à défendre une école publique performante, en l’occurrence les enseignants, sont soit aux abonnés absents, soit dans un rôle de revendication matérielle. La preuve, dans beaucoup d’établissements publics et avant même la fin du mois de mai, la plupart des enseignants ont déjà arrêté de faire les cours et préfèrent se consacrer à leurs vacations dans les écoles privées, là où l’employeur exige la présence effective en classe avant de payer.

Que peut-on attendre de la  réforme avec des enseignants quasi démissionnaires ?

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