Bonne nouvelle pour ce début de semaine, le dialogue social reprend. Un nouveau round est prévu ce lundi 5 mars mais seulement entre le gouvernement et les centrales syndicales sans le troisième partenaire essentiel qu’est le secteur privé.
D’ailleurs, à chaque fois que les syndicats montent au créneau soit pour exprimer leur mécontentement, soit pour faire part de nouvelles doléances, ils s’adressent exclusivement au gouvernement à qui ils font supporter toutes les responsabilités. C’est aussi le gouvernement qui négocie le plus souvent en bilatéral avec les syndicats pour arriver à des accords qu’on fait parapher par les représentations du privé qui sont, du coup, relégués au second rang. Or paradoxalement, c’est bien le secteur privé qui est le plus gros employeur de l’économie aujourd’hui et non pas le public. La logique aurait voulu que le dialogue social se déroule plutôt entre le privé et les syndicats sous la houlette du gouvernement. Ce dernier interviendrait ainsi avec sa double casquette d’employeur mais aussi d’arbitre et de premier responsable des politiques publiques.
Il est d’ailleurs tout aussi étonnant que les syndicats s’insurgent toujours contre les retards du dialogue, l’absence de rencontres mais jamais contre l’absence de leur principal vis-à-vis qu’est l’entreprise privée.
C’est à se demander si ce dialogue social n’est finalement qu’une occasion pour les syndicats de faire dans la démonstration politicienne…