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Edito : Économie asynchrone

© D.R

En lançant son appel aux banques, le Souverain a mis en fait le doigt sur un élément parmi les fondamentaux du fonctionnement normal d’une économie.

Si l’on considère cette dernière de manière schématique, comme étant la somme des activités et l’interférence de plusieurs acteurs, qui sont pour résumer les ménages, les entreprises et l’administration, la performance globale d’une économie doit être, en toute logique, la résultante de la performance de ses acteurs et vice-versa.  Or, dans le cas spécifique du Maroc, et pas seulement dans le secteur bancaire, l’une des caractéristiques atypiques observée depuis des décennies est ce flagrant décalage entre la performance des acteurs de certains secteurs et celle de l’économie toute entière.

Les banques marocaines, pour rester sur l’exemple d’actualité, sont les plus performantes non seulement au Maroc mais dans tout le continent. Pourtant, ce n’est un secret pour personne et le discours royal l’a confirmé, l’accès des opérateurs économiques, qu’ils soient des PME, de petits entrepreneurs ou des start-up, aux crédits et aux financements est loin d’être optimal. Le secteur financier marocain est très profitable et bien géré. Pourtant, le taux de bancarisation est encore bien en deçà de ce qu’il devrait être. D’où la stratégie de l’inclusion financière.

La même logique prévaut pour d’autres secteurs connus pour être des secteurs supports aux activités économiques. Comment expliquer, par exemple, l’état archaïque, voire préhistorique du secteur de transport des marchandises au moment même où le Maroc se dote de plates-formes logistiques ultramodernes et d’infrastructures performantes ?

Comment peut-on raisonnablement accepter que notre secteur du BTP, autre exemple, soit encore sous- capitalisé, délabré et sous-qualifié, à quelques exceptions près, alors que les besoins du pays en infrastructures présentent un gisement extraordinaire pour le développement d’entreprises très performantes et pour des décennies encore ?

En mettant les banques devant leurs responsabilités de moteur principal du développement, le Souverain n’a en fait que rétabli la normalité de l’économie…   

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