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Edito : En attendant les miracles

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L’Etat ne peut pas, à lui seul, employer 140.000 ou 200.000 personnes chaque année. Et il n’est pas logique, sur le plan économique, de demander à l’Etat d’être le premier employeur du pays. Mais le fait est qu’aujourd’hui il l’est encore malgré lui pour jouer les roues de secours.

Chaque année, le volume de postes budgétaires varie entre 20.000 et 30.000. Cette année, en plus, il y aura autant en contractuels. En 2017, à l’exception de l’agriculture qui a créé plus de la moitié des emplois, 42.000 sur un total de 86.000 (voir dossier en pages 6 et 7), les trois autres grands secteurs censés être des piliers ne sont pas au rendez-vous. Malgré la « tertiarisation » de l’économie, les services ne sont plus sur le même élan avec seulement 26.000 emplois alors qu’ils en créaient pas moins de 90.000 il y a encore quelques années. Le BTP, non plus, ne tourne pas à plein régime, probablement affecté par le ralentissement des grands chantiers d’infrastructures à la suite du coup de frein donné par le gouvernement précédent.

L’industrie, pour sa part, est égale à elle-même depuis quelques années, créant entre 1.000 et 5.000 emplois par an dans le meilleur des cas. Si chacun de ces quatre piliers créait à lui seul entre 30.000 à 40.000 emplois par an, le calcul est vite fait : on serait aujourd’hui à une moyenne de 120.000 à 160.000 emplois par an au bas mot. Et même en cas d’année agricole moyenne ou mauvaise, la création d’emploi dans les autres secteurs permettrait d’amortir le choc.

Ceci est valable aussi pour notre croissance qui continue de fluctuer en fonction de la performance agricole alors que le compartiment non agricole peine à assurer de manière durable une croissance soutenue et élevée. Tant que sur les quatre principaux moteurs de l’emploi, trois sont presque éteints, il ne faut pas espérer des miracles…

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