Il semble que la cohabitation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif a du mal à se mettre en place. Tant mieux pour la démocratie, diront certains. Soit.
Mais la qualité du débat et le degré des échanges entre les deux institutions, que ce soit le gouvernement ou le Parlement, n’ont pas aujourd’hui le même degré des attentes de l’opinion publique. Plus concrètement, nous n’assistons pas à de vraies «empoignades» sur les difficultés économiques et financières du pays ou bien des «accrochages» sur la stratégie et les orientations économiques. A la place, nous avons plutôt droit à des cris et hurlements, parfois même à pire…
Les séances mensuelles de questionnement sur la politique générale en sont le parfait exemple. Plus globalement, les interventions des uns et des autres donnent l’impression aux hommes et femmes lambdas que ce qui prime d’un côté comme de l’autre, c’est la surenchère politique, le discours populiste et même les intérêts partisans ou personnels.
Tout ceci est bien dommage pour notre démocratie. Car au moment où les espoirs et les rêves étaient au top au lendemain du 9 mars 2011, nos politiques et partis installent petit à petit un vide plutôt ennuyeux et très dangereux pour la suite.