Au lendemain du beau sacre de l’équipe nationale au CHAN 2018, personne ne peut se priver de fêter le moment comme il se doit et de rendre un vibrant hommage aux artisans de cette belle réalisation, joueurs, staff technique et fédération.
Mais la victoire, comme la défaite, reste un moment précis dans le temps, donc très éphémère.
Cette victoire est historique certes, parce que la première de son genre depuis 1976, mais il ne s’agit pas d’un exploit parce que ce qui a été réalisé ne relève pas de l’impossible ou du surhumain.
Si, en revanche, on parle de cette victoire comme étant une belle réussite, parce qu’elle l’est, on est dans un concept bien plus vertueux. Car contrairement à l’aspect ponctuel de la victoire, la réussite, elle, est un process qui se poursuit dans le temps. Au même titre que l’échec. C’est l’aboutissement, la résultante, d’un effort et d’un travail qui doivent, en toute logique, continuer à produire les mêmes effets et même mieux.
C’est là toute la différence entre la victoire et la réussite : la première est festive, la deuxième est humble.
Donc, après avoir fêté dignement et légitimement une victoire, le mieux c’est d’analyser les ingrédients de la réussite. Qu’a-t-on fait de différent cette fois-ci par rapport à nos échecs passés ? Comment peut-on la capitaliser pour réussir encore davantage ?
Cet état d’esprit peut être utile au-delà de l’univers du foot et du sport en général. Si aujourd’hui, le Maroc n’a pas encore trouvé les bonnes recettes pour des réformes urgentes et vitales comme l’éducation et la santé c’est bien faute d’avoir pris le temps d’analyser de manière lucide nos réussites – car il en existe – et nos innombrables échecs. Ce qui a été fait dans le foot depuis quelques mois peut être une source d’inspiration pour tout le reste.
