L’INDH est un chantier de règne par excellence. On le savait dès 1999, à travers les tout premiers discours du Souverain : la question et la condition sociales des Marocains ne pouvaient pas ne pas être en tête des urgences.
Et c’est encore le cas aujourd’hui parce qu’il est scientifiquement et techniquement impossible de rattraper en 10 ans des déficits qui s’étaient cumulés depuis 30 ou 40 ans. Cela dit, les grands rattrapages sociaux réalisés depuis 2005 à ce jour dépassent probablement ce qui avait été fait en presque trois décennies.
Et c’est à juste titre qu’une troisième phase est aujourd’hui lancée.
Mais en plus de la teneur sociale des différents projets et programmes initiés depuis 2005, l’INDH est aujourd’hui en passe de devenir un modèle de démarche pertinente et efficace. C’est un modèle qui gagnerait à être dupliqué et devrait inspirer les responsables publics dans tous les domaines et pas seulement le social. Le modèle INDH comporte en lui quatre ingrédients particulièrement qui devraient inspirer les faiseurs de politiques publiques : la territorialité, la concertation, les obligations de résultat et le monitoring. L’Etat marocain est aujourd’hui à la recherche de moyens de rendre ses politiques publiques sociales plus performantes en termes de rendement. Il ne sert à rien d’aller chercher des modèles lointains. Il y en a un tout près et qui fonctionne…