Depuis son entrée en service officielle, en novembre dernier, le TGV marocain, Al boraq, a déjà transporté un million de passagers entre Tanger et Casablanca.
Ce plébiscite incontestable est la preuve que ce train de nouvelle génération répond bien à un besoin réel et surtout qu’il est loin d’être un investissement superflu. C’est pourtant ce que certaines voix, durant les années que durait le chantier, ont tenté de faire croire à l’opinion publique. L’argumentaire développé par ces détracteurs se résumait à présenter ce projet comme étant trop lourd, en termes d’enveloppe financière, et surtout ne répondant pas vraiment à un besoin prioritaire au même titre que d’autres infrastructures comme les hôpitaux, par exemple.
Or aujourd’hui, l’engouement des Marocains, toutes catégories confondues, pour le TGV est venu démentir la thèse de cette minorité «anti TGV» bruyante à l’époque. Ce schéma est malheureusement dupliqué ailleurs et pour d’autres projets qui se retrouvent otages de petits groupuscules nuisibles qui arrivent à faire entendre leur voix au détriment d’une majorité silencieuse.
Ceci est tout aussi valable pour des dossiers et des réformes importants. Le meilleur exemple n’est autre que le piètre et pseudo débat actuel sur les langues d’enseignement. Un marécage dans lequel une minorité d’acteurs a réussi à enliser une réforme pourtant vitale au moment où la majorité, elle, reste dans un rôle de spectateur impuissant. Jusqu’à quand ces minorités bruyantes continueront-elles d’imposer leur diktat ?