L’annonce a fait hier le buzz à l’international : la célèbre marque américaine de bars à café, Starbucks, a enfin décidé d’ouvrir un premier magasin en Italie, à Milan.
C’est un événement majeur et historique pour la marque implantée dans 75 pays mais qui n’arrivait pas à entrer sur le marché italien depuis plusieurs années. C’est que les Italiens considéraient jusque-là que l’arrivée de la marque en Italie serait une humiliation pour le pays qui a inventé l’expresso et une menace pour les opérateurs locaux. Et depuis des années, professionnels, opérateurs, décideurs et responsables en Italie, sans le faire de manière organisée certes, se sont tous ligués pour préserver le «made in Italy».
De même, en matière de commerce international et d’ouverture, le président d’un pays aussi puissant que les Etats-Unis a annoncé la couleur depuis son arrivée avec sa petite phrase devenue une devise en matière de business : «America first» pour dire qu’en matière d’options économiques la priorité sera d’abord donnée aux entreprises et aux marques américaines. Il l’a fait pour l’acier, pour l’aluminium et récemment pour l’uranium.
Sans parler de l’Allemagne, ou de la France, plus proches de nous, la Turquie que nous pratiquons dans le cadre d’un accord de libre-échange défend bec et ongles ses entreprises. Défendre l’entreprise ne relève pas seulement et exclusivement des prérogatives des pouvoirs publics. Une économie, avec les emplois, les revenus, le bien-être et les richesses qu’elle génère, est faite d’entreprises et de marques. La performance est à l’image de ses marques locales d’abord. C’est comme ça dans les économies émergentes que le Maroc veut rejoindre. Un jour peut-être…