Le nouveau dispositif annoncé pour faciliter l’accès des entreprises aux moyens de financement est en marche.
Les parties prenantes les plus concernées, à savoir le ministère des finances, la banque centrale, les banques et les autres institutions financières, se sont expressément engagées pour une démarche plus volontariste. Mais en plus de ce volontarisme, les bailleurs de fonds devront faire preuve d’une grande et rapide capacité d’apprentissage.
Car l’économie marocaine s’étant largement ouverte et mondialisée ces 20 dernières années, les futurs et actuels jeunes entrepreneurs marocains seront probablement positionnés sur les secteurs actuels : les technologies de pointe et d’information, le développement, le digital, l’immatériel, le virtuel, les nano et micro technologies, les plates-formes collaboratives et dans les années à venir aussi sur des secteurs plus poussés comme l’intelligence artificielle. Ces métiers et bien d’autres sont nouveaux et ils ont leurs propres business models très différents de ceux des secteurs classiques comme l’industrie, l’immobilier, le BTP, le tourisme et que les banquiers marocains maîtrisent parfaitement.
Or pour financer un projet, un banquier doit être en mesure d’analyser sa viabilité et sa pérennité dans le temps.
Pour la réussite du dispositif qui vient d’être annoncé, la communauté financière devra donc faire émerger une nouvelle génération d’analystes et d’experts en évaluation de projets.