Tous les diagnostics scientifiques établissent clairement aujourd’hui que le coronavirus actuel, le Covid-19, est bien moins virulent qu’une grippe saisonnière ou d’autres virus à l’origine d’épidémie mondiale ces dernières années comme le fameux H1-N1 ou le SRAS.
Pourtant, la pandémie actuelle recèle beaucoup d’enseignements pour le monde entier et pour les pays pris individuellement. La situation d’urgence actuelle a pu en l’espace de quelques semaines mettre à genoux, en les paralysant, des économies qu’on croyait puissantes, insubmersibles. La Chine en est le meilleur exemple mais aussi l’Italie, l’Europe toute entière. Les économistes et analystes ont déjà revu à la baisse leurs prévisions pour 2020. La croissance mondiale va inévitablement porter les séquelles du coronavirus. Les économies mondiales étant aujourd’hui interdépendantes, la paralysie de la Chine et le gel de la mobilité mondiale se sont forcément répercutés sur le reste, y compris au Maroc.
Raison pour laquelle le Maroc doit profiter de cette situation d’urgence de faible niveau, somme toute, pour en faire un exercice grandeur nature pour ce qui pourrait un jour être une situation d’urgence sanitaire majeure. Investir dans des structures de santé modernes et de bon niveau n’est pas seulement une nécessité sociale. C’est une garantie pour le pays contre un effondrement que pourrait causer une épidémie majeure. Le même raisonnement peut être dupliqué dans tous les secteurs surtout ceux à caractère névralgique qui fournissent des denrées alimentaires ou des biens vitaux. Il est impensable de ne plus pouvoir produire un bien vital à cause de la défaillance d’un fournisseur chinois ou autre. A quelque chose malheur est bon : la petite crise sanitaire actuelle est la meilleure occasion pour penser et préparer les Plans B dans tous les domaines.