La semaine dernière, le ministère de l’intérieur a fait un grand pas en avant en matière des services rendus par les arrondissements et Moqataâte aux citoyens pour ce qui est des documents personnels relatifs à l’état civil.
Sur le site www.alhalamadania.ma, mis en ligne depuis quelques jours à titre expérimental dans la ville de Rabat, le citoyen peut à distance remplir des formulaires, demander des documents, faire des déclarations de naissance ou de décès ou encore s’informer de l’état d’avancement de ses requêtes. Le système devrait être généralisé rapidement à l’échelle nationale. Il y a quelques jours aussi, une autre grande administration connue pour la complexité de ses procédures, en l’occurrence la conservation foncière, a annoncé que les propriétaires de bien pourraient bientôt demander et imprimer à distance leurs certificats de propriété sans devoir se déplacer.
Depuis quelques années, le paiement électronique de certains impôts et taxes est devenu un acte banal au Maroc. Mais dans ce même Maroc où les services publics et privés se digitalisent, il reste encore des îlots de résistance, des vestiges de l’ère administrative préhistorique dans unanachronisme flagrant. Aujourd’hui au Maroc, un citoyen résidant à Casablanca mais né à Zagora, par exemple, à qui on demande un extrait du casier judiciaire ou un extrait détaillé de l’acte de naissance, est obligé de faire en personne le déplacement jusqu’à sa terre natale pour obtenir les documents.
A l’ère où l’on échange par voie électronique des documents tout aussi importants, comme les contrats, où des opérations financières et commerciales sont faites à distance, il est difficile de croire que nos tribunaux et nos arrondissements n’ont pas encore trouvé la recette pour mettre ces documents à disposition. A moins que ce ne soit dû à une résistance interne de la part des fonctionnaires eux-mêmes… Mais pour quelle raison?