L’économie digitale, aussi virtuelle soit-elle, n’est pas fatalement furtive, insaisissable ou destructrice de valeur. En fait tout dépend de la manière et du niveau de sérieux avec lesquels les responsables abordent la question.
Un bon exemple à méditer nous vient du Canada dont le gouvernement vient de recevoir un joli chèque d’un équivalent de 30 millions DH d’Airbnb, le géant mondial des réservations de logements entre particuliers. Le paiement était au titre de la taxe touristique appliquée au secteur sur le sol canadien. La décision de taxation avait été prise il y a quelques mois à la demande insistante des professionnels du tourisme canadiens et les responsables de Airbnb n’avaient d’autres choix que de s’y plier.
Ce n’est pas le seul cas où des plates-formes se voient taxées dans le réel. Dans certains pays, l’autre plate-forme collaborative spécialisée dans le transport, Uber, s’est vue elle aussi contrainte de passer à la caisse au titre du chiffre d’affaires et gains engrangés. Le Maroc n’échappe pas évidemment à cette déferlante digitale planétaire. Des opérateurs comme Airbnb, Google, Facebook, Booking, Trivago et bien d’autres plates-formes font de très bonnes affaires sur le marché marocain aussi réduit et minuscule soit-il. Mais que paient-ils en contrepartie à la communauté ? Strictement rien.
Les pouvoirs publics ont-ils l’intention de laisser faire indéfiniment en assistant impuissants à cette razzia ?