La célérité exemplaire avec laquelle le gouvernement a procédé pour régler la question de l’heure et la réactivité dont il a fait preuve dénotent sa capacité à s’organiser rapidement et efficacement quand il le faut et, surtout, quand il veut.
En un temps record, un Conseil de gouvernement extraordinaire a été convoqué, avec à l’ordre du jour un seul point que l’on connaît, un draft du décret a été rédigé, examiné, approuvé et publié, le tout en moins de 24 heures après la réunion hebdomadaire habituelle du Conseil. On a rarement vu un pareil exercice dans l’histoire récente du Maroc.
Personne n’aurait pu se douter que pour le gouvernement la question de changement d’heure était à ce point une urgence hautement prioritaire. Mais même si sur le contenu et la pertinence de la décision il y aura certainement encore du débat tant elle ne fait pas l’unanimité, ce qui vient de se produire a au moins le mérite de révéler des capacités et des ressources insoupçonnées.
Le gouvernement devrait sérieusement penser à rester sur ce bon rythme pour traiter d’autres questions comme l’état de nos écoles et de nos hôpitaux, la situation chaotique du transport urbain et de la voirie dans nos villes et campagnes sans parler des grands sujets brûlants comme les retraites en faillite, l’investissement en panne, le chômage des jeunes diplômés.
Tout cela, bien entendu, s’il estime que ces questions sont tout aussi urgentes que rajouter ou retrancher 60 minutes…