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Edito : Réformes par le haut

© D.R

Quelques jours après avoir dévoilé le plan de travail pour la réforme des Centres régionaux d’investissement, le chef de gouvernement a précisé davantage la démarche cette semaine lors du Conseil hebdomadaire en assurant que les textes qui donneront corps à cette réforme seront passés en priorité lors de la session de printemps qui vient de s’ouvrir.

Comme énoncé dans la feuille de route préliminaire, la réforme sera pilotée par une commission présidée par le chef de gouvernement lui-même et où siègeront les ministres concernés directement. C’est parfaitement normal, nécessaire, mais pas suffisant. La réforme étant profonde, structurante et à portée nationale, il est naturel qu’elle soit conduite à une échelle nationale. Soit. Mais le danger est de retomber dans les mêmes travers qui ont conduit à l’échec des CRI dans leur ancienne configuration. Dans l’énoncé de la réforme, le caractère régional est omniprésent. La création, au niveau de chaque région, d’une commission unique et unifiée est actée.

Mais le fait est que, encore une fois, on conduit une réforme lourde, importante pour les régions sans vraiment les associer. Du moins pour l’instant. Le gouvernement admet volontiers que les régions sont les mieux placées pour connaître leurs potentiels, leurs besoins et leurs spécificités. Les futurs CRI ont vocation à être plus des outils entre les mains des régions pour accompagner leurs plans de développement. Mais pour que ce futur outil soit réellement adapté aux besoins des régions, ces dernières doivent participer activement à sa conception. Ne pas le faire, c’est retomber dans les mêmes travers des réformes dictées qui viennent du haut et qui, faute d’implication des premiers acteurs concernés, ne donnent pas les résultats escomptés… 

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