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Edito : Responsabilité sociale

© D.R

En fin de semaine dernière, le patronat a dévoilé une étude fort intéressante qu’il a fait réaliser par un cabinet international au sujet de l’économie informelle.

Les constats, chiffres et conclusions de ce travail se passent de tout commentaire. Il est vrai que, même si l’on se doutait de l’ampleur du préjudice que cause l’informel à notre économie, le document dévoilé par la CGEM confirme mais en apportant plus de précisions pour chiffrer les retombées négatives et ce que l’on perd chaque année à cause de l’économie dite souterraine.

Ces constats étant faits, il faut maintenant remédier.  Maiscomment?

La CGEM propose un plan d’actions. Et quand on l’examine, on y découvre finalement que tout ce qui doit être fait, selon les patrons, relève presque exclusivement des autres partenaires, notamment les pouvoirs publics, le gouvernement, le législateur… Mais le secteur privé, lui, n’est à aucun moment concerné si ce n’est la nécessité de l’associer aux actions de lutte comme il le revendique.

Or si le secteur informel arrive encore à faire de bonnes affaires au Maroc c’est bien parce qu’il trouve un marché preneur. Et dans l’informel, il n’y a pas que des entreprises qui servent directement le consommateur final. Beaucoup d’unités de l’informel sont dans le BtoB et sont, en fait, soit des prestataires, soit des sous-traitants pour le compte d’entreprises formelles et structurées, y compris parfois les grandes.

Au moment où la CGEM met en avant son label RSE, il faudrait peut-être que le secteur privé assume pleinement ses responsabilités dans la lutte contre l’informel. Et la première de ces responsabilités consiste à ne plus donner de commandes ni de travail aux unités clandestines. Ensuite, et comme le font les grandes signatures internationales, les entreprises structurées au Maroc ne peuvent et ne doivent plus tolérer que leurs fournisseurs ne respectent pas les droits les plus élémentaires en matière sociale. Commençons déjà par là. Et cela ne relève ni du gouvernement ni du législateur mais d’abord et seulement des chefs d’entreprises eux-mêmes.

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