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Edito : Serpent de mer

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La réforme de l’administration publique est un des exemples par excellence des réformes dites à l’arlésienne.

La thématique est apparue au milieu des années 80, au moment où le Maroc entamait son ajustement structurel. Depuis, plusieurs tentatives ont été faites, des programmes ambitieux annoncés, parfois même lancés et abandonnés en cours de route. Depuis près de 40 ans, les gouvernements qui se sont succédé n’ont pu faire que de petites actions de rafistolage, mais aucun d’entre eux n’a pu véritablement révolutionner cette grosse machine.

Au fil des années et des décennies, et au gré de la conjoncture politique, sociale et économique, des couches ont été rajoutées pour se retrouver aujourd’hui avec une administration complexe et compliquée comptant des dizaines de statuts spécifiques qui rendent toute réforme presque impossible. En même temps, et depuis le début des années 90, il se trouve bizarrement que le Maroc obtient chaque année des prêts auprès de bailleurs de fonds internationaux, dont la Banque mondiale, qui étaient destinés à la réforme de l’administration. En parallèle, l’Etat lui-même a dépensé des milliards de dirhams soit dans les multiples études et diagnostics, soit carrément dans des plans d’actions.

Et l’on se retrouve aujourd’hui presque à la case départ. Pas plus tard qu’il y a deux jours, la lettre royale sur l’administration est suffisante pour mesurer le degré de gravité et d’urgence de cette réforme. Elle sera douloureuse, certes, mais elle est vitale. Mais tant que nos politiques continueront à rechercher l’adhésion et le consensus, on peut attendre encore…

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