EditorialUne

Edito : Smart City ?

© D.R

«L’intelligence artificielle au service du citoyen». C’est le thème très pompeux que se proposent de porter et défendre les organisateurs du Smart City Expo qu’abritera la ville de Casablanca dans quelques jours.

Il ne sera pas facile d’expliquer et encore moins de convaincre les habitants de Casablanca que leur ville a atteint subitement le niveau de développement pour commencer à anticiper les tendances du long terme. Car la réalité est là, inévitable, imperturbable. Avant d’en arriver à l’intelligence artificielle, il serait peut-être plus judicieux de parler de volets bien plus basiques. Une ville doit par définition répondre d’abord aux besoins les plus élémentaires de toutes les catégories de ses habitants. Elle doit aussi être en mesure d’anticiper les évolutions futures et s’y préparer que ce soit sur le plan social, sociétal, économique, urbanistique, culturel… C’est déjà une forme d’intelligence. Penser le développement de la ville de manière harmonieuse, choisir les projets les plus pertinents, bien les planifier et les réaliser dans les délais et dans le respect des normes et des règles de l’art est aussi une forme d’intelligence.

Dans une ville comme Casablanca, une personne à mobilité réduite ou en fauteuil roulant ne peut pas vivre de manière autonome. Tout comme il est presque impossible de planifier ses déplacements dans le temps même de manière approximative, en l’absence d’un réseau de transport public dense, moderne et performant. Casablanca est probablement l’une des rares villes au monde, voire la seule, où, pour stationner, l’automobiliste doit à la fois mettre des pièces dans le parcmètre et payer un gardien.

En quoi l’intelligence artificielle peut-elle aider à solutionner tout cela ? En avril, on aura les réponses…

Articles similaires