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Edito : Sous-effectifs

© D.R

La polémique actuelle entre les médecins publics et leurs confrères du secteur libéral au sujet des vacations des premiers dans les cliniques privées revient de manière cyclique sur le devant de la scène.

C’est la même chose pour le corps des enseignants. Le plus souvent, le débat se pose et finit aussi dans des termes légaux dans le sens où les pouvoirs publics sont à chaque fois appelés à intervenir à travers des lois, des décrets et autres textes réglementaires. Or, depuis des décennies que ce problème est posé, force est de constater que l’origine du problème n’est pas seulement, voire pas du tout, dans les textes. Le vrai problème est en fait le manque de médecins et d’enseignants de manière globale, à l’échelle nationale et sans distinction entre le public et le privé.

Et comme ce qui est rare est naturellement disputé et cher, l’offre va forcément s’orienter vers là où il y a de la demande intéressante. Le problème de sous-effectif est généralisé dans l’administration marocaine mais il devient plus problématique quand il touche à des aspects vitaux comme la santé et l’éducation. Promulguer des textes de lois ne réglera jamais le problème du manque de médecins ou d’enseignants au Maroc.

Pire. Et une réforme importante comme celle en marche actuellement dans l’enseignement ne pourra pas apporter pleinement ses fruits tant que le problème des effectifs n’est pas solutionné. Alors que la réforme du Bachelor est présentée comme la solution à tout, dans une université comme celle de Mohammed V à Rabat, certaines facultés comptent un enseignant pour 700 étudiants. Selon les chiffres reconnus mondialement de l’Unesco, la norme pour avoir un enseignement de qualité est d’un enseignant pour 30 étudiants. On est encore très loin du compte…    

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