Le discours royal à l’occasion de la Fête du Trône était suffisamment clair sur l’importance et l’urgence de relancer le dialogue social.
La balle est désormais dans le camp des partenaires sociaux pour faire aboutir ce dialogue. Pour rappel, les syndicats et le gouvernement n’avaient pas pu conclure un accord à la veille de la dernière fête du travail. Les négociations avaient buté bien évidemment sur la question de la hausse des salaires dans la fonction publique. Alors que les syndicats demandaient une hausse généralisée des salaires, l’Exécutif voulait limiter cette hausse aux tranches inférieures. Si les deux parties étaient restées plutôt inflexibles quant à leurs positions, il va falloir qu’elles lâchent du lest toutes les deux pour permettre au dialogue social d’avancer.
Cela dit, il va falloir garder à l’esprit que la marge de manœuvre de l’Etat sur le plan financier est assez réduite d’autant plus que le gouvernement doit consacrer plus de fonds aux secteurs sociaux, notamment la santé et l’éducation sans oublier la relance économique. Le plus important, c’est qu’il existe une réelle volonté de faire aboutir le dialogue social. Reste à savoir à quel point les partenaires sociaux sont-ils prêts à céder, ne serait-ce que momentanément en attendant des jours meilleurs, pour donner un coup d’accélérateur au dialogue.
Il faut dire qu’il existe d’autres points tous aussi importants à l’ordre du jour notamment sur le plan législatif, mais qui sont totalement occultés par le débat sur les salaires. Il est donc grand temps de trancher la question des salaires pour passer à ce qui est beaucoup plus important et stratégique en l’occurrence la réforme du statut de la fonction publique.