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Edito : Transhumance

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Le Conseil de gouvernement du jeudi 19 avril devait approuver un projet de décret sur la transhumance pastorale relatif à la gestion et l’aménagement des espaces pastoraux.

Derrière cet intitulé qui peut paraître technique se cache pourtant un texte d’une portée économique certes, mais aussi et surtout éminemment sociale, voire sociétale. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce texte a nécessité un effort colossal de la part des départements de l’agriculture et de l’intérieur et un travail minutieux depuis plusieurs années. C’est que la nature de l’objet de ce texte est complexe. Les terres pastorales au Maroc, c’est une gigantesque étendue de 53 millions d’hectares dont une partie se trouve en milieu forestier. Ces parcours fournissent près du tiers des besoins du cheptel marocain en nourriture. Il y a donc un volet vital qui est la nécessaire préservation et protection de la ressource aussi bien pour des raisons environnementales évidentes que pour des raisons purement économiques.

Car de l’autre côté, les terres pastorales font vivre des milliers de familles qui les parcourent à longueur d’année pour nourrir leurs troupeaux qui sont quasiment leur seule et unique source de revenu. La portée sociétale du nouveau texte réside dans la complexité à gérer entre la préservation d’un mode de vie que ces populations ont choisi librement et la nécessité de faire en sorte que ces familles ne restent plus en marge de la société. Il ne s’agit pas simplement de population de bergers mais bien de familles avec des enfants qui, eux aussi, comme tous les Marocains, ont droit à des conditions de vie meilleures.

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