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Edito : Travailler moins mais mieux…

© D.R

Les derniers chiffres de l’OCDE sur le travail sont éloquents et viennent prouver une bonne fois pour toutes que la performance et la compétitivité d’une économie n’est pas tant dans la quantité et les volumes d’heures travaillées mais plus dans la qualité et la productivité des heures travaillées.

Les deux exemples les plus flagrants nous viennent des deux extrêmes. D’un côté, le Mexique, une économie émergente aux portes d’un marché gigantesque qu’est l’Amérique du Nord. Selon les estimations de l’OCDE, un actif mexicain travaille en moyenne quelque 2.200 heures par an au moment où le PIB mexicain est de l’ordre de 1.100 milliards de dollars. A l’autre extrémité, et aussi étonnant que cela puisse paraître, l’Allemagne est le pays où les actifs travaillent le moins avec une moyenne de 1.360 heures par an, soit quelque 26 heures par semaine, presque la moitié de leurs homologues mexicains. Pourtant, au final, l’Allemagne signe un PIB trois fois supérieur à celui du Mexique, soit environ 3.600 milliards de dollars. En d’autres termes, avec la moitié du temps travaillé, un Allemand produit trois fois plus qu’un Mexicain.

Au Maroc, où on n’est pas loin des semaines aux 40 heures, un actif doit probablement travailler l’équivalent de 2.200 heures comme au Mexique mais avec, au final, un PIB de 100 milliards de dollars seulement, soit 10 fois moins que celui du Mexique.

Que ce soit en nous comparant à l’un ou à l’autre, le résultat est malheureusement le même : notre niveau de productivité est trop bas. C’est probablement ce qui explique aussi l’atout de l’économie marocaine, à savoir le coût bas du facteur travail.

Mais est-ce vraiment un atout quand on sait qu’un actif marocain produit l’équivalent de 10.000 dollars par an au moment où l’actif allemand, par exemple, en produit 82.000 ?

Aujourd’hui, surtout dans les métiers nouveaux et de pointe, la compétitivité mondiale n’est plus fonction du coût de la main-d’œuvre mais de sa productivité et de sa compétence…

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