Editorial

Éditorial

La problématique de la démocratie et de la modernité est au cœur du projet de réforme au Maroc depuis 1999. Ce leitmotiv a accompagné toutes les étapes de l’évolution du pays ces dernières années. S’il y a effectivement deux critères pertinents à l’aune desquels on peut faire un bilan d’étape du nouveau règne, c’est bien sur la démocratisation du régime et la modernisation du pays. Il est évident que sur ces deux questions, l’on ne peut faire de faux procès au chef de l’Etat, ni amoindrir, ni atténuer, la volonté de changement dont il a fait preuve très tôt. Le Roi, en effet, a martelé régulièrement lors de ses discours ces deux principes qui servent en quelque sorte d’armature idéologique à sa politique de changement. Ses actions sont structurées par une volonté de démocratiser le système dans son ensemble et de moderniser les structures sociales, économiques et politiques du pays. Il serait difficile de mettre en cause cette volonté ou de remettre en question l’intégrité, ou l’honnêteté,  intellectuelle de cette démarche. Ce sont les résistances suscitées — des résistances au changement —  qui donnent la valeur à toute politique de réforme d’un pays. Plus le projet est ambitieux, plus les résistances sont fortes. Ces dernières proviennent du système lui-même et sont polarisées par les enjeux de pouvoir des acteurs de ce même système lequel devient le promoteur essentiel de cette politique et son frein principal. Le Maroc n’a pas échappé à cette règle. Aussi, il a fallu parfois s’appuyer sur des forces de changement à l’extérieur de ce même système pour le faire évoluer. Cependant, aujourd’hui, la confusion politique qui règne dans le pays née, essentiellement, de la dégradation de l’impartialité de l’État,  notamment dans le domaine électoral, brouille passablement le bilan sur le plan de la modernisation et de la démocratisation. L’impartialité de l’Etat qui est aujourd’hui  au cœur de la question politique au Maroc est la clé de voute de toute politique de changement ou de transformation sociale. Il s’agit de la restaurer pour reprojeter le pays dans la décennie qui vient.

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