Editorial

Éditorial

«En proposant l’initiative d’autonomie, le Maroc confirme qu’en vertu de son évolution démocratique, il est pleinement qualifié pour entreprendre tout type de gouvernance territoriale». Cette phrase —contenue dans la lettre de SM le Roi Mohammed VI adressée aux participants à la cinquième édition des Journées panafricaines des collectivités et des gouvernements locaux (Africités)— d’une redoutable concision porte indéniablement en elle une vision, et une stratégie, politiques profondes. Si le projet des séparatistes de la première heure, El Ouali et consorts, voulait que le Sud révolutionnaire démocratise le Nord, c’est, par un retournement extraordinaire de l’Histoire, l’inverse qui est en train de se produire. C’est le Nord apaisé, modernisé, démocratisé, sûr de ses choix et de ses valeurs, qui est en train d’apporter le 21ème siècle dans des provinces du Sud où le marquage tribal sert de projet de société, où la filiation surdétermine tous les efforts personnels de dépassement de soi, et obère d’émergence d’une citoyenneté sahraouie réelle, et où le poids de la tradition ferme la porte à la modernité avec tout ce que cela suppose d’inégalité, de soumission et d’infériorité de position. La Monarchie marocaine, dans ses rapports ancestraux avec ses enfants au Sahara, a toujours été perçue, par les Sahraouis eux-mêmes, comme un vecteur d’émancipation, de libération et de progrès dans la mesure où le Trône était le garant des droits et des devoirs de tous. Aujourd’hui, SM le Roi Mohammed VI, avec le projet d’autonomie — un projet novateur formulé selon les standards internationaux les plus éprouvés — apporte à ces provinces une gouvernance territoriale susceptible de les sortir de la tension factice entretenue par de faux militants des droits de l’Homme et de vrais mercenaires, de les immuniser contre la vulgate séparatiste inféodée au projet prussien de l’Algérie et de son obsession atlantique et, finalement, de les réintégrer en tant que citoyens dans une nation, et aussi dans un authentique combat, qui cherche la construction de la démocratie, de l’égalité et la consolidation de l’Etat de droit.
PS incident : Ne cherchez pas des élus algériens à Africités à Marrakech. Leur Etat, le modèle des droits de l’Homme africains(?), leur interdit de quitter le territoire national. Pas sans autorisation et, sutout, pas le Maroc. Bravo. Appelez Aminatou pour une grève de la faim !

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