Editorial

Éditorial

La décision des confrères espagnols accrédités au Maroc de boycotter la conférence de presse du haut responsable du Polisario qui a choisi d’amorcer la discussion avec Rabat sur le projet d’autonomie est une faute. Une faute professionnelle. Cette position les aligne de fait sur les parties, les plus activistes, qui refusent de donner une chance à la paix pour donner, enfin, une chance à cette région assaillie par les dangers. Couvrir un événement ne préjuge aucunement de la manière dont il va être traité. C’est la règle de base. Le refus de couverture est une position politique, elle n’est pas éditoriale. Personne n’a obligé ces journalistes de prendre partie en faveur du Maroc. Mais leurs lecteurs, leurs auditeurs, leurs téléspectateurs ont le droit de savoir. Ils en ont été privés par une décision collective de tous les correspondants. Comme un seul homme. Le pluralisme et la diversité de ce geste sont remarquables. Par le passé, j’ai eu à dire ce que je pensais de la presse espagnole accréditée à Rabat, je ne reviendrai pas donc sur ce sujet. Je pense que la situation, aujourd’hui, n’a pas beaucoup changé. Bien au contraire, elle semble s’être détériorée davantage à cause de la dégradation des qualifications.  C’est pour cela que les responsables marocains qui font tout, parfois avec beaucoup de zèle, pour ouvrir leurs portes à ces journalistes «militants», doivent désormais réfléchir à deux fois avant de le faire. Ils ont affaire à des gens qui ont par avance une position politique arrêtée hostile à notre pays et à ses intérêts. Soit. Ils en ont le droit. Ils sont libres. Ils ne sont pas là pour informer, ils sont là pour défendre une thèse notamment, celle des séparatistes. On peut le comprendre. Il faut juste qu’ils soient traités comme tels par les officiels marocains qui se ridiculisent toujours en se compromettant  avec des gens de si mauvaise foi.

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