Editorial

Éditorial

Sans aucun doute la fin du Ramadan marquera, cette année, la rentrée politique. Le fait majeur attendu n’est pas la rentrée politique en elle-même mais le remaniement ministériel qui se profile. Celui-ci est espéré par les uns, redouté par les autres mais personne ne discute plus sa nécessité politique. Rappel des attendus: Accélérer le train des réformes comme le recommande le Souverain; donner une réponse aux critiques sectorielles précises venues dans le discours du Trône; donner davantage de cohérence à la majorité gouvernementale, marquer plus nettement la frontière entre la majorité et l’opposition; relancer des départements ministériels en panne à cause soit d’une erreur de casting, soit d’un échec politique patent ou soit, au final, d’une usure manifeste du titulaire des portefeuilles. Les raisons qui plaident en faveur, on le constate, sont nombreuses et sérieuses. Le gouvernement actuel, à mi-mandat, a tout intérêt à ressouder ses troupes, améliorer sa performance et donner une image plus construite de ses hommes, de son action et de son bilan, sinon les deux années qui le séparent des élections législatives peuvent se transformer en calvaire. L’ampleur du remaniement — c’est la seule inconnue —dira, pour ce qui concerne les observateurs, si le Premier ministre, Abass El Fassi, a gardé son ambition intacte, c’est-à-dire vouloir, lui et sa formation, continuer à jouer un rôle politique central, et s’il souhaite donner une vraie chance de succès à son gouvernement en collant au plus près à la dynamique royale. Mais si Abbas a-t-il toutes les cartes en main ?

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