Editorial

Éditorial

Vendredi prochain M. Ban Ki-moon, le SG de l’ONU,  débarque au Maroc. Nous lui souhaitons d’ores et déjà la bienvenue. Nous espérons qu’il aura l’occasion de constater ce dans quoi ce pays est engagé. Une ouverture libérale assumée, politique et économique. Une politique sociale volontaire et une stratégie de développement humain bien construite. Et une action inlassable pour la paix et la tolérance dans le monde du fait d’un leadership moral et culturel indéniable de 14 siècles de légitimité. Cependant, —et à part ces auto-satisfecit historiques — il reste que notre pays a trois dossiers d’importance à régler avec M. Ban Ki-moon. Nous devons ensemble les faire avancer. Le premier, ce sont les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le Maroc est très engagé sur ce chantier et il veut en faire résolument un levier pour lisser le développement humain sur tout le territoire. La volonté politique existe, la machine administrative monte peu à peu en puissance  et le soutien des partenaires internationaux est indiscutable. Sur ce dossier le SG de l’ONU peut être un facilitateur utile. Le deuxième dossier qui intéresse le Maroc et les Nations Unies c’est la paix et la stabilité en Afrique. Le Maroc a joué un rôle historique décisif  en la matière  y compris sous la bannière de l’ONU. Il dispose d’un réseau de relations solides et d’un crédit important. Nous devons, ensemble, consolider ce rôle de faiseur de paix et d’acteur de la stabilité continentale. Et le troisième et dernier dossier, nous semble-t-il, à voir avec M. Ban Ki-moon est celui de l’offre marocaine d’autonomie au Sahara comme option politique et consensuelle entre les parties — l’Algérie, essentiellement— pour dénouer ce conflit de 35 ans. Or le problème conjoncturel que traverse ce dossier est que le représentant personnel du SG de l’ONU a du mal à reprendre le dossier là où l’a laissé son prédécesseur Peter van Walsum. Il a aussi du mal à accepter cette réalité incontournable et nommer l’Algérie comme étant un obstacle unique et exclusif à la paix dans la région. Le Maghreb ne verra jamais la création d’un nouvel Etat, le sixième du nombre, et surtout pas au détriment de l’intégrité territoriale et de l’unité du Royaume du Maroc. Un Etat factice — complètement dépendant et assujetti — comme celui qui est dans les cartons du pouvoir algérien serait un facteur d’accélération de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne.

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