Editorial

Éditorial

La Nation reconnaîtra à SM Mohammed VI la stature d’un grand Roi, d’un homme d’Etat exceptionnel. A un moment où le pays doutait de son avenir, de ses choix, de sa démocratie, de ses retards, le Souverain est venu dire aux Marocains qu’ils avaient raison de n’avoir jamais douté de leurs institutions puisque la Monarchie, aujourd’hui, à l’écoute de son peuple notamment de sa fraction la plus jeune et la plus authentique, s’inscrit dans la voie d’une démocratie véritable et d’une modernité réelle. Le Roi lance une refonte constitutionnelle globale qui va au-delà des espérances les plus folles il y a si peu. Un chantier fondateur d’une Monarchie du 21ème siècle qui respire au rythme du progrès, de la diversité culturelle, de la séparation des pouvoirs et leur équilibre, de la restauration de la légitimité parlementaire, de l’efficience et de la responsabilité de l’Exécutif, de l’institutionnalisation, de la méthodologie démocratique, de la construction d’une Primature crédible, de la centralité du Conseil de gouvernement, de la responsabilité éthique et de la bonne gouvernance, etc. Pas un point des exigences démocratiques et constitutionnelles communément admises sur le plan international n’est ignoré. La Consolidation de l’état de droit, la sanctuarisation des droits de l’Homme, l’émergence d’une justice constitutionnelle, l’immunisation par la loi de l’indépendance de la justice et le reste est de la même eau. Seule la régionalisation avec son exécutif élu qui prendra l’ascendant sur les walis et les gouverneurs est une manifestation suffisante et concrète de la profondeur de la révolution multidimensionnelle que lance aujourd’hui le Souverain. La notion même de pouvoir, royal ou gouvernemental, exécutif ou législatif, central ou régional, change et revêt une forme historiquement inédite dans notre pays. Jamais un Roi n’a été aussi loin dans la volonté de réformes, dans la créativité constitutionnelle. Jamais ce vieux pays n’a été secoué de cette manière dans ses certitudes conservatrices, dans ses réflexes séculaires de soumission, dans sa peur de se prendre en main définitivement en tant que Nation libre et fière de ses institutions. Jamais la modernité n’a frappé à notre porte avec autant de vigueur. Les jeunes du mouvement du 20 février ne savaient peut-être pas qu’en faisant de la Monarchie leur alliée, de SM Mohammed VI particulièrement, leur soutien contre l’establishment, ils se donnaient la chance extraordinaire de voir leurs idées entières et radicales prospérer au-delà de leur cercle virtuel et irriguer tout le corps social. Maintenant, pour tempérer notre enthousiasme légitime, et après que le Roi se soit acquitté de son devoir historique à l’égard de la Nation, il faut que la société dans son entièreté assume, cette fois-ci, sérieusement ses responsabilités.

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