«La deuxième alternance», se sont empressés de commenter certains analystes en parlant de l’arrivée du PJD aux commandes. En 1997, bien qu’elle n’ait pas été issue des urnes, l’alternance avait plus ou moins de sens puisqu’il était question de mettre aux commandes pour la première fois les opposants de l’USFP après de longues années durant lesquelles l’Exécutif était aux mains des partis de l’administration. Une vraie alternance voudrait que toutes les composantes de la majorité sortante cèdent la place à de nouveaux partis. Or, l’Istiqlal, par exemple, qui menait la majorité sortante, se retrouve bien placé dans la nouvelle. On se demande en quoi c’est vraiment une alternance. Il est vrai que, en toute logique, la place de l’Istiqlal est aux côtés du PJD plus que l’USFP. Il faut alors espérer que c’est là la nouvelle configuration, définitive et plus rationnelle, du champ partisan et qui ne devrait plus changer. Finalement, la vraie alternance c’est en 2016 qu’elle devrait se concrétiser. A moins que l’Istiqlal ne souhaite encore gouverner avec une équipe moderniste-libérale ou socialiste…