L’économie solidaire et sociale, au Maroc, a toujours eu une connotation caritative. Dans les quelques expériences limitées tentées jusqu’à ce jour, il s’agissait plus, pour l’Etat, de venir en aide à des populations rurales, le plus souvent féminines, pour leur permettre de gagner un peu mieux leur vie et d’améliorer ses conditions. Or, au même moment, le commerce solidaire et équitable est en train d’exploser à travers le monde. Et le Maroc, avec ses milliers de coopératives, sa main-d’œuvre rurale, ses produits du terroir que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde, est assis sur un gros gisement de croissance et de création de richesses. Pas seulement pour les populations concernées mais pour toute l’économie. En 2010, le commerce équitable dans le monde représentait un business de 49 milliards DH. Et parmi les pays les plus demandeurs, on trouve les Etats-Unis avec 11 milliards DH, la Grande-Bretagne avec 15 milliards DH ou encore l’Allemagne et la France avec 4 milliards DH chacun. Ce sont là autant de marchés vierges pour nos produits du terroir. Des opportunités de business que nous ne voulons pas encore saisir.