Editorial

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Ils sont 46.000 environ. Ils touchent entre 1.500 et 2.000 DH par mois. C’est l’Etat qui leur paie ce salaire mais ils ne sont pas pour autant des fonctionnaires au sens administratif et juridique du terme. Ils, ce sont les moqaddems et les chioukhs qui travaillent pour le compte du ministère de l’intérieur et qui sont le maillon central du dispositif administratif au niveau des villes, des villages, des communes, des quartiers… Ces quasi-fonctionnaires sont très souvent la première interface entre le citoyen et l’administration. Pourtant, ils n’ont droit ni à une couverture médicale ni à une retraite et ne disposent d’aucune pièce administrative attestant de leur revenu mensuel. Voilà un anachronisme datant du Moyen-âge que notre administration traîne encore. Et visiblement le gouvernement veut encore prendre son temps pour réfléchir à la question de savoir si oui ou non il faut les régulariser. En tout cas, le ministre de l’intérieur, Mohand Laenser, affirmait clairement devant les parlementaires, il y a quelques jours, que malgré la légitimité de leur demande, l’intégration de ces 46.000 personnes n’est pas acquise. Et on se demande pourquoi ils continuent de prendre du bakchich de chez le citoyen.

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