Politique de voisinage, accord de libre-échange, Statut avancé… Autant de voies ouvertes au Maroc pour se mettre à niveau de son puissant voisin, l’Europe. Pour mériter son Statut avancé, notre pays a dû faire des concessions et prendre des engagements de réformes institutionnelles, politiques, sociales et économiques. Bien qu’elles soient, par moments, imposées, ces réformes ne peuvent être que bénéfiques pour le citoyen. Prenons le cas des normes sanitaires et alimentaires par exemple. Depuis une dizaine d’années, l’Europe a nettement durci les critères pour laisser entrer les produits, notamment alimentaires, sur son territoire. Au Maroc, nous n’en sommes pas encore là. Certains produits qui ne sont pas tolérés à la consommation humaine en Europe peuvent l’être chez nous. Et Dieu seul sait ce que nous ingurgitons comme matières toxiques dans nos assiettes. Aujourd’hui, il y a une première étape de franchie avec la création d’un Office national, en l’occurrence l’ONSSA, qui doit veiller au respect des normes sanitaires. Mais le problème est que ces normes ne sont pas toutes mises à niveau. C’est là le travail qui devra désormais être fait pour éviter que le Maroc ne devienne la poubelle alimentaire de l’Europe.