Le délai de grâce dont bénéficiait le nouveau gouvernement a expiré. La réaction tardive du patronat par rapport au projet de loi de Finances 2012 accompagnée d’un changement de ton veut tout dire. La communauté des affaires a certainement voulu donner du temps à la nouvelle équipe pour qu’elle se mette sur les rails. Durant ces trois premiers mois de son mandat, Abdelilah Benkirane et son équipe ont beaucoup communiqué. C’est bien pour un début, mais ce n’est plus suffisant. Avec une année agricole pas très fameuse et des finances publiques éprouvées, la machine économique tourne encore au ralenti et les opérateurs sont dans l’attentisme. Passé la période d’échauffement, le gouvernement doit rapidement passer à la mise en œuvre pour remettre l’économie au travail. Et pour donner de la visibilité, il aura besoin d’ouvrir de nouveaux chantiers structurants, rassurants, ou encore assurer quant à la continuité de ceux déjà ouverts. Bref, il faut maintenant du concret.