Quand on voit ce qui se passe actuellement en Espagne et dans d’autres pays d’Europe, on se demande si finalement un secteur bancaire très prudent sur la prise de risque, même trop de l’avis de certains, n’était pas une bonne chose pour le Maroc. Car le pire qui puisse arriver à une économie c’est la faillite des établissements financiers. Depuis toujours, le secteur privé, et particulièrement les patrons de PME, reprochent aux banques marocaines d’être trop frileuses, de ne pas prendre suffisamment de risques, de demander trop de garanties et, au final, de ne pas jouer leur rôle de moteur de l’économie. Aujourd’hui, quand on voit la tournure dramatique que prennent certains projets qui, il y a quelques années, étaient considérés comme parfaitement bancables, on peut comprendre les appréhensions et la frilosité de nos banquiers.