Éditorial : Les portes du ciel

Je nous souhaite, vraiment, une bonne année 2009. Nous avons, tous, besoin de bons vœux, les meilleurs, pour l’année qui vient. Au-delà des conventions et des usages qui font de cette période du Nouvel An une période d’effusion philanthropique, nous savons que la nouvelle année porte en elle les germes d’une crise internationale qui ne va pas nous épargner. L’immobilier et le tourisme sont visés. Les investissements étrangers aussi. Plus globalement, nos recettes risquent de baisser. Et l’apport de nos MRE amoindri. Le seul domaine où l’on est sûr que nous maintiendrons le cap est celui de l’investissement public, les grands chantiers, et le soutien aux secteurs sociaux. Ceci étant, cette crise peut avoir de bons côtés pour nous. On peut en faire un bien. Améliorer la gouvernance publique à tous les niveaux. Accélérer le trend des réformes. Pousser à la modernisation avec une cadence plus forte. Réduire les poches «corporatistes» qui minent notre compétitivité. Et finalement, aller plus vite dans l’exploitation des formidables opportunités que nous offrent le Statut avancé avec l’UE et les divers accords de libre-échange que nous avons signés. Sinon, pour le reste, c’est-à-dire sur le plan politique, le mieux qui puisse nous arriver, ce sont des élections, encore, transparentes. Une meilleure élite communale — un vœu pieux. Un gouvernement plus cohérent, au niveau de ses compétences, plus compact, plus visible et plus tranchant. Et, pour finir, un bon accord sur l’autonomie au Sahara — les portes du ciel étant ouvertes, il vaut mieux demander un miracle. Bonne année à tous et à toutes.