Cette fausse impression trouve son explication dans la forte densité démographique de notre pays où 5 sur 12 régions, selon le nouveau découpage régional, concentrent les deux tiers de la population totale. Nous allons surtout retenir deux enseignements du RGPH 2014.
Le premier concerne le taux de fécondité avec une tendance avérée à la baisse ou du moins, au ralentissement. Avec quelques petits millions au début du 20e siècle, nous sommes passés à 20 en 1982 puis pratiquement 30 en 2004 et enfin à 33 maintenant. Cela veut dire que nous avons de plus en plus moins de naissances et donc moins de jeunes et de ce fait plus de personnes âgées.
Le deuxième enseignement concerne l’urbanisation de la population. La majorité des Marocains est dans les villes alors que le milieu rural se vide petit à petit. C’est normal. Les pays développés sont passés par là sauf que chez nous, les inégalités qui étaient entre le rural et l’urbain se sont aussi urbanisées. Les inégalités se sont accentuées dans une même ville, parfois dans un même quartier et c’est tout sauf un bon constat.