Si le PJD est parvenu tant bien que mal à recoller les morceaux de sa majorité, l’Istiqlal, lui, a décidé de revenir à l’opposition pour prendre un nouveau départ. La question qui se pose aujourd’hui, c’est le rôle que va jouer ce parti, qui reste l’un des poids lourds de l’échiquier politique, dans la dynamisation de l’opposition.
Car depuis les élections de 2011, l’opposition parlementaire n’avait pas réussi à exploiter les opportunités qui s’étaient présentées à elle afin de se positionner comme une alternative sérieuse et crédible, et ce, même lorsque l’ancienne majorité se trouvait dans une mauvaise posture. Sur ce plan, l’arrivée de l’Istiqlal, qui dispose d’une expérience importante, promet une nouvelle dynamique à l’action de l’opposition. Une dynamique qui se fait cependant toujours attendre…
Car en dehors de la victoire récemment remportée pour un siège parlementaire, l’Istiqlal de Chabat a du mal à convaincre face au PJD de Benkirane. Sans compter au passage quelques ratés, avec notamment la fameuse marche de Rabat que les Istiqlaliens sont eux-mêmes pressés d’oublier.
Il est encore tôt pour parler d’échec ou de doute, mais il semblerait que la fougue et l’enthousiasme qui ont suivi l’arrivée de Chabat commencent à s’estomper. «Et après…?», semblent déjà se demander certains Istiqlaliens. On attend la réponse de Chabat à cette question au prochain conseil national du parti samedi prochain.