Les «intérêts suprêmes de la Nation», depuis leur résurrection à l’issue des résultats des législatives de 2016, ont chamboulé la logique même des tractations ante élections.
On ne sait pas où est-ce qu’ils étaient cachés d’ailleurs ces «intérêts suprêmes de la Nation», mais depuis leur apparition, l’ambiance est détendue et tout va pour le mieux. Ils sont certainement dotés d’un pouvoir extraordinaire de conciliation. On n‘entend plus parler du «Tahakkoum» avec les interminables diatribes largement diffusées et activement relayées lors de la campagne électorale. On ne voit plus que des bras ouverts et des sourires d’une interminable largeur. De l’autre côté «l’obscurantisme» s’est transformé en «lumière», et au lieu d’une future «Syrie» notre pays est désormais «le jardin d’Eden».
Les «agents» du Mossad, de la CIA et les membres de Daech ont soudain disparu, comme par enchantement ou alors ils se seraient reconvertis, pour ne pas dire «retournés», vu les accolades fraternelles entre ces «agents» et leurs détracteurs d’avant les élections. Les mannes célestes en provenance du Moyen-Orient, vigoureusement dénoncées car elles visaient «la khawnaja» de la société, sont bloquées. Bref, nos politiciens semblent être mus uniquement par «les intérêts suprêmes de la Nation» dont la conception, notamment dans sa distinction avec les intérêts particuliers, fait l’unanimité. Sacrés intérêts…