Editorial

La marche de la liberté

Quatre cent huit Marocains sont détenus par l’Algérie sur le territoire algérien. Soixante-cinq mille de nos compatriotes sont interdits de liberté d’aller et de venir et sont séquestrés dans des camps surveillés par des milices de séparatistes à la solde du régime algérien. Deux vérités simples. Deux chiffres à retenir, absolument. Pour les citoyens marocains, le premier responsable de cette situation sont, aujourd’hui comme hier, Abdelaziz Bouteflika et l’Etat qu’il représente aujourd’hui, comme il l’a incarné hier. Nous tenons le président algérien ès qualité comme l’unique responsable de cette tragédie. Aucun Marocain n’en doute désormais.
Quatre cent huit Marocains souffrent le martyre depuis plusieurs décennies devant une opinion publique internationale qui foule du pied toutes les convictions qu’elle affiche sur les droits de l’Homme. Dans cette affaire, l’intolérable est atteint depuis très longtemps et l’on ne voit aucune ONG, du moins parmi les plus prolixes et les plus promptes à réagir au sujet des droits humains, prendre à bras-le-corps ce problème.
Quatre cent huit Marocains sont des oubliés de l’Histoire, parqués dans des conditions sordides, sans que les «bonnes âmes» ne s’émeuvent de ce déni de droit et de justice. Tout le monde sait et tout le monde laisse faire.
La société civile marocaine animée par ses membres les plus crédibles et les plus authentiques a décidé –soutenue par l’ensemble de la classe politique – de manifester contre cette injustice absolue. Nous l’accompagnerons tous au-delà des divergences, des sensibilités, et de différences inhérentes à une vie démocratique saine, car, justement, dans cette affaire, il y a une unanimité solide de nation et une ferveur patriotique que rien ni personne ne saurait atténuer.
Le Maroc, convaincu de la légitimité de sa cause nationale, de sa sacralité et de son caractère vital est uni, avec SM Mohammed VI, pour la libération de ses fils et pour la défense de son intégrité territoriale. Notre projet de société, notre choix pour la démocratie et la modernité, notre pluralisme et notre liberté d’expression et de pensée, contre tous les nihilismes et toutes les trahisons, triompheront sans qu’aucune concession ne soit faite sur la marocanité de notre Sahara. Ceux qui veulent profiter des faiblesses conjoncturelles liées à la nature de notre transition démocratique ou des nouveaux espaces de liberté pour nous détourner de notre cause nationale échoueront comme d’autres par le passé. Quatre cent huit Marocains ont un droit légitime et absolu à la liberté. Ils l’auront. Etre Marocain, aujourd’hui, c’est marcher pour la liberté.

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