Editorial

Le visage caché de la révolution

© D.R

Comme l’incident du charretier Bouazizi à Sidi Bouzid en 2010, l’assassinat, visiblement aux connotations politiques, de Choukri Belaid, a une portée qui dépasse les frontières de la Tunisie. Un tel acte doit donner à réfléchir. Car entre ce qu’un parti politique au pouvoir peut afficher comme discours et ce qui se passe dans la réalité, il y a une différence. Cet incident doit servir de leçon à tous ceux qui peuvent encore penser qu’il suffit de faire la révolution pour basculer dans la démocratie et la cité idéale de Platon. C’est oublier que, au bout du compte, l’enjeu est toujours le même, le pouvoir, et ceux qui luttent pour l’avoir sont des êtres humains avec tous les instincts de domination qu’on connaît à la nature humaine. La construction d’une société saine et démocratique, d’une économie solide, bref la pérennité d’un pays, passe par des institutions fortes et durables qu’on ne peut édifier exclusivement par des révolutions et du sang.

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