Editorial

L’Histoire ne ressert pas les plats

© D.R

Abdelaziz Bouteflika et les galonnées d’Alger s’excitent sur la quatrième voie. Ils remettent sur le tapis la question du partage du Sahara marocain comme solution finale à ce dossier. Ils ont proposé à Kofi Annan leur option pour la création éventuelle d’un État sahraoui croupion, contrôlé directement par Alger, avec Dakhla pour capitale.
Le secrétaire général des Nations unies, n’a pas sauté de joie, dans son rapport au Conseil de sécurité rendu public, mardi, à New YorK. « Le futur processus de paix au Sahara est plutôt lugubre » a dit Koffi Annan qui était dans un état d’esprit assez défaitiste.
Sur l’autonomie du Sahara sous une souveraineté marocaine une et indiscutable, Kofi Annan est explicite : « Mon représentant personnel estime que, malgré les indications selon lesquelles le Maroc pourrait être disposé à négocier le plan de paix, il est inutile de poursuivre les discussions sur ce sujet car ni le gouvernement de l’Algérie ni le front Polisario ne veulent en discuter ». Voilà pour l’autonomie.
Pour la partition, le secrétaire général est plus affirmatif : « Mon représentant personnel, estime également que, même s’il y a des indications que l’Algérie et le front Polisario pourraient accepter de négocier une possible division du territoire, il ne sert à rien de poursuivre car le gouvernement du Maroc ne veut pas discuter une telle approche ». La boucle est bouclée. La partition est catégoriquement rejetée par les Marocains.
Alors que reste-t-il ? L’Algérie toute à sa haine contre l’intégrité territoriale de notre pays. Une bande de mercenaires séparatistes entretenus par ces mêmes galonnés algériens qui font d’eux une « donnée » pour contrarier la marche du Maghreb et l’évolution du Maroc. Le chantage algérien perdure. Mais aujourd’hui plus que jamais le masque est tombé. Le polisario est une carte algérienne qui lui permettrait à la faveur de la naissance d’un État factice sous ses bottes d’accéder à l’Atlantique pour faciliter le transit de ses ressources naturelles. Cela n’est pas neuf. Il est aussi vieux que le conflit et aussi vieux que les positions d’Abdelaziz Bouteflika sur ce dossier qu’il a eu l’intelligence et la générosité d’inventer, avec Houari Boumediene, dans leur projet fou et « prussien » de l’installation d’une l’Algérie impériale dans la région.
Vingt-cinq ans après, les chimères de Boumediene ont été balayées par l’Histoire. Un des pied de nez du destin a voulu que son sincère affidé assume aujourd’hui le bilan justement de ce même Houari Boumediene en dirigeant un pays déchiré, meurtri et ensanglanté par une guerre civile que leur gestion commune a léguée.
C’est cette Algérie-là responsable d’un drame national sanguinaire et de souffrances régionales inhumaines, notamment à Tindouf, qui entend remettre sur le tapis sa lubie de partage du Sahara marocain. C’est une voie sans issue. Et cette Algérie-là le sait car malheureusement pour elle l’Histoire ne ressert pas les plats.

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